Je suis content de pouvoir immortaliser cette aventure par écrit. 

Tout d'abord, comment se fait-il que mon deuxième tri soit un half ?

HALF DE SAINT JEAN DE LUZ

Au moment de l'inscription, le 31 décembre à 20h30 ( tu te souviens GG ?), tous les participants du club avaient choisi l'half et l'iron. Donc, je ne me suis pas préoccupé, et j'ai opté pour cette distance. Peu après, la pression est montée de la part :

• du club, voyons Bruno, il va falloir que tu fasses des compétitions avant, tu risques sinon d'avoir des soucis,
• des amis, 1,9km en natation, 90km en vélo, 21km en courant... Cela se fait sur 3 jours ?
• de la famille, tu es inconscient !!!!!

Les mois passent, et je pratique toujours la natation comme un sport de combat et non comme un sport de glisse.

Par contre, je progresse en vélo, quant à la course, je compte sur mon expérience (lol). 

Je décide finalement de faire Caraman, en version M. Il fait froid, c'est bosselé et venteux, mais j'éprouve énormément de plaisir !!! Excellentes sensations. Une de mes élèves a même fait partie de mon fan club, pour dire. Olivier, t'es un killer !!! Gandalf, j'ai tout de suite compris que ma transition était désastreuse, va y avoir du boulot...

Seulement voilà, le temps passe, et l'été est déjà à nos portes, l'entraînement n'est toujours pas suffisant, surtout dans la flotte.... C'est pas grave, j'ai 15 jours en Espagne, où je pourrai nager en mer :

Mauvaise pioche, une méduse tous les 2 m !

Donc, je roule et cours. 

Le mois d'août sera dédié au déménagement, aménagement, travaux. 

Le 18, le lave linge me glisse sur le gros orteil droit.... A bobo, mais rien de casser.

Je me bloque le dos le 20 et me dis qu'un certificat médical fera l'affaire, halte au stress !

De toute façon, j'ai l'assurance annulation....

Mais au fond de moi, je trouve que le challenge mérite d'être relevé. 

Septembre, c'est la rentrée, le rythme des travaux m'a fait perdre du poids, mon dos va mieux, je peux reprendre le vélo. Allez, il manque plus que la piscine.  

1er entraînement, éducatif..... C'est plutôt cool. 

2éme entraînement, la dure réalité me saute aux yeux, on me suggère de changer de ligne... Il est trop tard pour rattraper le temps perdu, je vais en baver. 

Un mélange de doute-colère s'immisce en moi, je ne vais rien lâcher :

 " ça va faire mal ! "

Vélo révisé (à la Bertil...), séance d'ostéo, affaires bouclées, VENGA !

Après une courte nuit réparatrice, j'arrive, au petit matin, sur le site :

Toute la ville est en effervescence, la tension monte. 

Retrait des dossards, préparation des tenues, sans sac à dos ( n'est-ce pas Gandalf ?), et me voilà en train de déposer mon matos. 

Je retrouve mes potes, nous sommes chouettes en schtroumfs.

Il est temps d'aller sur la plage.

Nous sommes attendus comme des stars, la promenade est bondée, la baie est superbe, l'eau est chaude, les conditions sont optimales... Toute la pression accumulée s'envole, je suis avec mes copains (amis ?) de stage (GG, tu nous manques !).

Nous avons une grande pensée admirative pour Seb et Oliv déjà partis depuis 3h sur l'iron. 

3, 2, 1 TOP DÉPART !!!

Natation :

Le moment tant attendu / redouté.  

Je prends des baffes, en retour de toutes celles que je donne à l'entraînement.

Je ne cherche pas à m'imposer, j'anticipe les mouvements, je m'éloigne des groupes, je me détends (merci Nico ;-).

De nager dans l'océan avec une combinaison, sans méduses, c'est bien simple, je me régale. 

J'évite les battements de jambes, ces dernières vont m'être trop précieuses par la suite. 

Je sors de l'eau, la banane sur le visage.... J'ai réussi !

Le stand est loin, un peu de course pieds nus et combinaison, sous les encouragements. 

Vélo :

La transition est longue, mais bon, on fait ce qu'on peut. 

Je m'élance et je prends rapidement le rythme, je dépasse des groupes

( draft autorisé ? ), beaucoup de plaisir sur le début du parcours, très roulant, très rapide. 

Je croise mes copains, on se salue, on s'encourage. 

Je rigole et discute avec les participants, c'est sympa. 

VENGA lance fièrement à ma hauteur Ed Bracame, en souvenir de cette fameuse montée !

Moitié parcours, les jambes commencent à piquer sur les relances debout. 

Cela tombe bien, il nous reste que de la descente..... On m'aurait menti ?

Je me jette donc sur tout ce qui traîne, à l'insu de mon plein gré :

                 "Power Bar, quand tu nous tiens !!! "

J'arrive finalement à l'embranchement 90km à gauche, 180km à droite. 

Je me projette sur les vélos de SebOliv, et me dis qu'ils sont vraiment incroyables. 

Cap :

J'enfile mes baskets avec lacets élastiques (merci Rosas, une fois de plus), et me rends compte que mes petons ont été comprimés durant ces 90km, BOBO snif !!!!! Je ne ferai plus cette erreur stupide, promis.  Ma foulée est différente, il faut que je retrouve mes repères.

Quand tout revient dans l'ordre, mes cuisses commencent à se raidir... Pas grave, je serre les dents, c'est une sensation que je connais trop bien. 

Nous croisons les athlètes de l'iron : hallucinant !

D'ailleurs, j'ai aidé un de ces concurrents en lui resserrant son porte dossard, il m'a remercié et m'a tout bonnement déposé, respect. On se tape dans les mains, c'est vraiment sympa ces boucles.

Le coup dur survient sur la deuxième boucle lorsque les mollets se manifestent. 

                 LA QUESTION JAILLIT :  POURQUOI ?

Surgit de nulle part, Patrice mon sauveur qui me double en me disant : tu baisses de rythme, accroche toi. Nous décidons de terminer cette aventure ensemble, et nous la finirons en accélérant progressivement. 

L'arrivée est du pur bonheur…

Toute la pression, mes doutes tombent et je manque de faire un malaise :

C'était sans compter l'intervention de notre magicien Gandalf  !!!!!!

Ed arrive, accueilli par sa famille, le sourire aux lèvres, avec cette phrase tordante :

           " Quel sport de con !!!! "

J'éclate de rire et reprends des couleurs... Vite un redbull, qui donne des ailes.

C'est pas tout, mais faut ranger les affaires et se doucher.

Il me faut retourner à la voiture... C'est compliqué, les 5h30 d'efforts sont présents.

Je démonte le vélo, range les affaires et, au moment de retourner au gymnase, je ne trouve pas le courage. Je monte dans la voiture direction Toulouse. Je passe le trajet au téléphone pour rassurer tout le monde :

Je suis vivant et entier !

Je suis enchanté par cette épreuve !

Je tenais à féliciter tous nos Portesiens pour leur performance. 

Merci d'avoir lu jusqu'à la fin.