Un petit CR des Citadelles 73km 2015, comme promis.

Tout commence la veille. Amardi est dans les starting-blocs. Même pas le temps de monter prendre un café ! Feu. On file direct à Lavelanet récupérer les dossards. Golgot se fait repérer. Il avait tenté d'utiliser un autre nom par peur de sa contre-performance du lendemain ;). Bon. 15' plus tard et le temps pour StephiTor de nous rejoindre et c'est réparé. Elle, elle est en mode facteur, 5 enveloppes à la main...

 

Elle récupère les dossards pour tout le PAC. À noter pour votre prochaine course : n'hésitez pas à l'envoyer en éclaireuse (ça vaut aussi pour la course... elle finira 2nde féminine, rien que ça !) Après on file au gite, ou une espèce de marabout-phyto-bio-chimiste nous fera goûter son élixir magique de l'an 1736 à base de 70 plantes et crachat de corbeau. Je ne sais pas ce que ça vaut... mais ça lui a fait plaisir ;)

La nuit passe. Sous la pluie battante. Au réveil j'avoue qu'on a une petite pensée pour StéphiTor qui avait pris l'option tente. Les autres filles ont pris options trajet du matin ou camping car. Plus reposant.

Départ 6h du mat. Il pleut. J'ai donc sur la couenne un t-shirt, un t-shirt manches longues et une veste étanche. Pareil à peu près pour Golgot et Amardi. Oh les cons ! Il m'a fallu environ 100m pour enlever la veste et 100m de plus pour enlever les manches longues. Je me les suis traînés dans le sac pendant les 70 bornes restantes. Golgot aussi. Note pour plus tard : quand il fait 8°C, le t-shirt trail du PAC et largement suffisant ! --sans rire, il est vraiment génial. Bravo président pour ta sélection rigoureuse !
Bref, Amardi part direct devant. On ne le reverra plus. Avec Golgot on y va plus cool. Objectif : la faire ensemble, en 12h15. On déroule tranquillement jusqu'à ce que les filles nous rattrapent 2km avant Bélesta. On les reverra une dernière fois au ravito, avant de les croiser dans la montée/descente de Montségur. Montée où l'ami Golgot a eu un peu de mal. Depuis un peu après Fougax, il est dans le dur. Tant pis, pas question de l'abandonner ! Je ne regretterai pas cette décision 40km plus tard ;) Après le 3ème ravito, à Montferrier, je commence à sentir un peu la fatigue. Et pourtant.
Quel bonheur. Cet agréable mélange d'euphorie et de profonde plénitude qui te fait oublier la fatigue physique. Alors bien sûr, avec un peu plus de 50 bornes dans le pattes et surtout un réveil à 4h du mat, de la fatigue il y en a bien un peu. Mais quel bonheur d'être là, de pouvoir le faire. Et tu n'as qu'une envie : continuer, encore et encore. Mais la fatigue te rappelle que si tu pousses plus vite tu vas casser quelque chose... alors tu laisses la machine dérouler tranquillement, à son rythme. Et les kilomètres défilent...
Roquevieille se montre enfin. Redoutée par Amardi, ce n'est pourtant qu'une formalité. Une brève montée à faire à son rythme. Puis la descente et c'est déjà le mur de Reissac qui s'annonce. Lui aussi, pure formalité. Tout le monde en a peur alors qu'il ne fait qu'un petit kilomètre avec 300mD+. À 5km de la fin ! La tête suffit pour le monter. On le gravit en 22'. Reste 23' pour rentrer sous la barre des 12h. Et c'est là que Golgot se met en marche. À chaque fois qu'il aperçoit un concurrent, ça lui donne des ailes... et il est reparti avec 6 paires d'ailes.

Objectifs :
- plaisir : Atteint.
- course en duo : Fait.
- 12h15 : A l'aise ;)

Que demander de plus ? ... 89km ? Un peu plus au sud ? ... on va les laisser à Amardi ceux-là pour l'instant !