La SAINTELYON, on en rêvait, à présent c’est fait!
Depuis 3 ans que l’idée me traversait sans pouvoir le concrétiser…
4 amis sont avec moi pour cette course, dont notre fameux Riton, qui s’est décidé un peu plus tard pour le périple. Finalement, je ne serai jamais seule du week-end, c’est le moins qu’on puisse dire...
Philippe et moi partons en première classe et arrivons à la gare de Lyon, c’est noir de monde, car il y a également la fête des lumières. Nous attendons au parc de Gerland pendant quelques heures, Jean, Daniel et Riton se joignent à nous. Dehors, c’est sec et froid et nous ne tardons pas à prendre la navette qui nous amènera à Saint Etienne.
Nous attendons de 20h à minuit vautrés sur un matelas parmi des milliers de coureurs ;-) autant de tarés qui ont payés 80 euros pour courir en pleine nuit à près de 0 degré. C’est fou ! ça se masse les cuisses, se pommade…j’hallucine ! C’est très People comme ambiance.
Tous les fidèles des textos/appels sont au rendez-vous : merci JC, merci Domi, merci Mag, merci Steph, merci Valérie, Jean-Marie…cela fait toujours autant plaisir.
Il est enfin l’heure ! Nous décidons de partir tous les quatre dans le sas 7-9h. Cela me parait ambitieux…il y a quand même plus de 70 km et 1800 m D+ … nous sommes loin d’être seuls à faire ce choix. Déjà plus de 2000 coureurs devant nous…
Quelle superbe nuit ! en effet JC nous passons une bien belle nuit ;-) c’est top d’être dehors à minuit dans le froid, dans l’attente de faire 70 km ! C’est vrai en plus… nous sommes heureux !
Cela part vite, Riton se cale à moi et j’essaie de ne pas trop le ralentir, mais je suis plutôt dans le trop que le pas assez. Nous sommes en ville, bien éclairés pendant 40 minutes et l’exercice consiste à ne pas se perdre et à slalomer parmi tous ces coureurs…BOF BOF…déjà je suis un peu moins enthousiaste…. Les garçons s’arrêtent : pipi, trop habillés…ça dure…Riton revient…on fait le choix de partir tous les 2.
On est pas mal à mon avis, on avance, vite, double, double beaucoup dans les descentes…on ne s’arrête pas au premier ravito.
Nous voilà sans difficulté au deuxième ravitaillement vers 30 km.
Et là, c’est la looze ! je ne sais pas comment ! Mais en quelques secondes on se perd. C’est blindé sous la tente, on se cherche…je repars en marchant, des dizaines de coups de téléphone à Riton, ça ne capte pas, répondeur….au bout d’un moment, je réussis à l’avoir. Je suis gelée à marcher dans ce froid. Il arrive, il est derrière et se dépêche pour me rattraper. Nous avons pris un pet au moral. Pendant ce temps des centaines de coureurs sont passés, je suis gelée et l’envie n’y est plus trop. Riton peste aussi en silence.
La seconde partie de course sera plus longue, beaucoup plus longue…
Une suiveuse assidue continue à envoyer des textos, c’est Steph ;-)
De ravitaillement en ravitaillement, c’est de plus en plus long. Riton se tord la cheville…une fois…deux fois. Trois fois. Cela devient même gênant, et il n’arrive plus à courir aussi régulièrement.
Le temps passe doucement mais nous sommes quand même toujours dans les clous pour le faire dans nos prévisions de 10h.
Au petit matin, il nous reste une quinzaine de kilomètres. Ce n’est rien quinze kilomètres, mais cela peut prendre un certain temps. Riton n’a plus le moral, mais on est bien d’accord ! On ira jusqu’au bout.
Après avoir touché le fond, à quelques kilomètres de l’arrivée, l’odeur de l’écurie, on repart de plus belle à un joli rythme….l’arrivée sur Lyon est rapide, et assez agréable. Nous y sommes ! Un joli T-shirt finisher ! Un bon repas en famille ! Le train qui n’est pas en grève ! Et nous voilà de retour vers 20h à Toulouse….pile à l’heure pour l’apéro.
Mon bilan est positif, mais cette course est définitivement trop loin, trop roulante et trop people pour moi. C’est fait et plus à faire, et je garde un super souvenir de ce WE. Merci Riton de m’avoir accompagné, c’était une très bonne idée.
