Moins d'un mois ! Dans moins d'un mois, j'espère prende le départ de mon 1er vrai grand ultra-trail. Après la CCC, la TDS et mon mini-UTMB raccourci, cette fois, c'est la bonne, je vais tenter un 160km avec 10000mD+ sur une des plus belles et dépaysante île française.

Cet ultra est roi et il s'aborde sérieusement : un beau WE en Ariège à 3 semaines de l'échéance, c'est l'idéal. Surtout quand Manue, participant cette année à sa 3e édition et doublement finisher de la Diagonale, sera de la partie et pourra me distiller ses conseils.

Toutes les photos sont là : Album Google+

Nous passons la nuit au Gîte de Mounicou à Auzat avec la famille Mouret (Manue, Raphaël et Christian), TP, son fils Sylvain et moi.

Nous basculons dans un petit vallon très sauvage. après une descente dangereuse où les copains balancent des cailloux au Depierre. Nous tombons sur un névé pentu et bien glacé. Manue préfère le contourner, les mecs traversent à la testostérone. Nous sommes dans un gros pierrier, la progression est délicate.

Nous sortons du vallon par un petit col et découvrons une magnifique vue sur les étangs Fourcat dans la vallée d'Izourt, à l'est de celle de Soulcem.

 Nous passons le refuge de Fourcat, déjà fermé, descendons encore dans un pierrier, mangeons un sandwiches au lac de Goueille, atteignons le lac de l'abeille et montons au port de l'abeille.

D'ici, le plan est de monter au pic de Tristagne et de revenir retrouver Sylvain qui se pose un peu.
Ce plan semblerait sympathique si il n'incluait pas le passage sur une crête plus que compliquée pour une chochotte sujette au vertige comme moi.

On commence la crête. Manue préfère faire demi tour. J'insiste, mais je flippe. Thierry trouve un passage moins technique en bout de crête : on redescend un peu et on choppe un chemin en zigzag pour faire les 300mD+ qui nous sépare du sommet. Ouf ! On y est. je suis crevé. Le cardio est à 200bpm, les jambes sont lourdes, la peur m'a plus fatigué que l'effort.

On repasse par l'autre crête, on atteint un col et on redescend vers la station de ski d'Arcalis en Andorre. Le paysage est plus civilisé, c'est moins chouette. On repasse en France par le port du Rat. La descente est longue pour arrivée dans le creux de la vallée de Soulcem.

On largue Sylvain qui filera à la voiture. Manue, TP et moi montons vers le port de Boué au pied du Pic de la Rouge ou Pic de la Soucarane.

Le but était de monter au pic par un jolie arête rocheuse. Il est tard, j'ai plus envie d'avoir peur, on est fatigué. On décide de redescendre directement après les quelques passages techniques à passer pour arriver au col.

 Je me refais une petite montée en solo pour atteidnre pile-poil les 3000mD+. J'aime les chiffres ronds.

Thierry et Sylvain rentre à Toulouse. La famille Mouret et moi passons une seconde nuit au gîte de Mounicou.

Dimanche, nous partons pour 21km et 2000mD+ : Carte du parcours

Manue n'était pas sûre de repartir. Les douleurs des tendinites des tendons d'Achille sont très présentes.

Pour faire court, nous montons  au Pic Rouge de Bassiès après 1500mD+.

Après un chemin en sous-bois, nous nous trouvons dans une forte pente où le chemin, peu marqué et en devers, zigzague.

Nous nous élevons. Fin juillet, j'ai déjà fait la montée au pic, les cascades sont moins belles aujourd'hui, pauvre en eau. Par contre, au dessus, à l'emplacement d'une immense plaque de neige de 400m de haut, on trouve une étendue empierrée.

Au sommet, une magnifique vue à 360°. Nous y rencontrons aussi 2 copains du PacRunner Nicolas Foucher qui ont fait le GRP80. Le monde du Trail est petit.

Après un bout de descente avec Manue, je la quitte pour faire une montée supplémentaire. Elle préfère économiser ces tendons et descendre directement. Les chemins sont toujours très techniques. Difficile de courir.

Après une vue sur de jolies cascades sur du granit, je passe le refuge de Bassiès, et je remonte vers le port de Saleix. Je m'offre du coup un joli paysage sur les lacs de Bassiès

Je me perds à la descente... je ne retrouve Manue, Christian et Raphaël qu'à quelques centaines de mètre de l'arrivée.

 Et nous y voilà. l'entrainement est terminé. Il faudra faire avec ! 

Notre moyenne du WE est lamentable (3.2 km/h !), mais c'est bien pour l’entraînement, nous avons passé du temps dans la montagne sans faire trop de kilomètres ;-)

Rendez-vous le 19 octobre pour l'arrivée de la Diagonale !