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Voyage pour un Ultra

 

GRP 2013 - 160 Kilo - 10 000 D+ DEPART VIEILLE AURE - VENDREDI 26 AOUT 5H DU MATIN.

Nous sommes arrivés la veille avec Christian sous un beau soleil et retrouvons nos acolytes du club, Manu - Thierry - Patrick - Reno à l'heure du briefing. On nous annonce une mauvaise météo pour la journée du samedi : averse de pluie, orage et une température de 3° à 1500 m d'altitude dans la nuit de samedi à dimanche, mais peu importe le vendredi, jour de départ, il fera beau c'est déjà bien!

 

Il est environ 4h40, bonne température, ciel dégagé, super. Avec Christian nous sommes déjà en place ! nous recherchons nos GRPTISTES du PAC mais personne....il y a tellement de monde, 832 coureurs + les accompagnants sur cette petite place ça coince, et ça coince tellement que le départ sera donné avec retard.

Allez, le chrono démarre.... à nous l'aventure. Oui l'aventure car c'est mon premier ultra, imaginez la pétoche que j'avais, mais avec une volonté de fer! Justement, afin de forger cette volonté de fer,  j'ai mis en place une stratégie:

- je me suis concocté dans ma tronche des étapes à l'intérieur de la course, mémorisé les barrières horaires, le lieu de mes repos, le lieu ou je dormirai (1h) "indispensable à ma petite santé fragile" afin de repartir avec le jour.

Petite précision, je connaissais les 43 premiers kilo & les 30 derniers kilo qui sont commun avec la course du grand, l'ayant couru l'année précédente (80 kilo 5000 D+). Il reste maintenant à mettre en application.

La première étape me mènera au restaurant le Merlans (14,1 kilo - 1424 D+ 177D-). Les 2 premiers kilo sont sur route et avançons à petit trot ; rapidement nous commençons à monter. Un coup d'œil à l' arrière : toujours sympas de voir ce serpentin de lumière dans la nuit, mais pas de PAC à l'horizon, Christian est devant moi, je pense qu'ils sont tous devant. Comme d'hab on est tous bloqué dés la première montée, pas grave ça permet de souffler. Arrivé au col de Portet suit une légère descente vers le premier ravito et poste de pointage. Il est 7h53, content de commencer à être dans la course. Le jour est bien levé et le soleil est présent. Je passe un petit coup de fil à Val afin de la rassurer et prends le chemin de ma 2e étape: Artigues (15.3 kilo - 528 D+ - 1553 D-).

Descente difficile pour ma petite personne, car terrain pyrénéens, mais avec ces lacs bien remplies, ce ciel bleue.....que c'est beau! Puis j'entends appeler mon nom : - Jean-Marie ... Jean-Marie , surprise c'est Manu! je lui réponds :  je croyais que tu étais devant! non non me dit-il, je voulais vraiment partir tout doux. Nous avons donc parcouru quelques kilo ensemble, puis il s'est envolé ......c'était bien ce petit intermède..... Artigues est là, je suis toujours content. Qui vois-je? la famille Depierre au grand complet, quel plaisir! merci à vous. Mais dans un état euphorisant je vais faire une grave erreur : je ne me suis pratiquement pas ravitaillé............................. je file vers ma 3e étape : le col de Sencours - Pic du Midi - col de Sencours (14.4 kilo 1686 D+ 498D-).

L'itinéraire nous mène sur une pente raide en sous bois vers la cascade d'Arizes, puis quittons ce bois pour être en plein soleil. J'ai chaud, mon rythme cardiaque augmente alors que je suis à la même allure, je trouve bizarre. Je prends mon mal en patience, mais ça ne va pas mieux, rien ne s'améliore, je commence à prendre peur. Une dizaine de minutes passent mais rien ne va plus, j'ai la nausée, strictement aucune force pour avancer, j'ai soif......Ne voulant pas prendre de retard ( je voulais avoir de l'avance sur les barrières horaires), je continue malgré tout sans me ravitailler (quelle erreur, moi qui dit toujours à tout le monde dans les courses d'avoir quelques choses dans l'estomac ! je ne me reconnais pas). Connaissant cette montée, au bout d'une certain temps j'ai enfin compris qu'il fallait que je m'arrête pour récupérer et repartir; je me suis arrêté 3 fois, mais j'avais les larmes au bord des yeux, car à ce moment là pour moi c'était fini, tout ce temps d'entrainement pour rien, je me suis senti ridicule de m'être inscrit sur une course pareil : j'ai fait 30 kilo et 2000 de D+ et je n'ai déjà plus de jambes. Au courage, j'arrive au col de Sencours et j'ai trouvé mes 2 sauveurs : Manue & Mariano. Pourquoi mes 2 sauveurs ? parce que dès qu'ils m'ont vu, ils ont compris qu'il y avait un blême. Ils m'ont attrapé et assis sur une chaise, m'ont dit de me calmer tout en  m'expliquant que ce qui m'arrivait n'était pas grave. Bref ils m'ont rassuré, je me suis reposé un peu et surtout ravitaillé : Merci pour ta compote Mariano et  toi  Manue pour tes tomates cerises! ils m'ont tellement remotivé que je me suis levé vers l'ascension finale du Pic du midi (3.5 kilo 498D+). Mes jambes sont revenus un petit peu, la confiance s'est rétablie. Cette montée je la connais bien et la trouve inintéressante, because caillasse, par contre une vue à 360° s'offre à vous au sommet.....et justement au sommet je retrouve la famille Depierre au complet! je me ravitaille (cette fois ci) et le fiston de Jérôme me mouille la casquette! photo, il me reste à faire le chemin en sens inverse jusqu'au col de Sencours. Par contre paysage magnifique, vue en contre bas sur le col de sencours, le lac d'Oncet & le chemin du Tourmalet. Arrivé au col,  je prends mon temps afin de digérer cette mauvais phase et surtout de l'oublier. Je me ravitaille "grave", et c'est reparti pour Hautacam (19.4 kilo - 756D+ - 1625 D-).

Il y a 2 cols à passer plus une dernière montée, certes courte, mais pentue! je ne connais pas ce coté pyrénéens, le premier lac  (lac vert) & le second (le lac bleue). Franchement allez-y ! le lac vert je le trouve magnifique, il est en contrebas d'un espèce de cirque et face à lui, une verte prairie...j'y reviendrai bien avec le toit de ma maison sur le dos pour un beau Week-end! Durant ce trajet, j'ai trouvé 2 jeunes très sympa avec qui j'ai pratiquement fait cette étape, on rigolait bien lorsque l'atmosphère s'est vite refroidi : un hélico de la gendarmerie tournoyait dans le ciel au dessus du lac bleue. La course a été stoppée, car un coureur est tombé dans le lac ! il a été secouru par 2 autres coureurs, puis héliporté en barquette (d'après mes informations il n'y aurait pas trop de bobo hormis le visage qui a été touché et des cotes cassées). Evacuation faite, nous repartons et un peu plus tard sommes sur Hautacam. Je retrouve Manue et Christian, qui comme moi s'est fait arrêté suite à l'accident au lac bleue. Manue toujours aussi disponible s'enquière vite de mon état, et je  la rassure. Christian file, et rapidement je reprends le chemin pour Villelongue, notre première base de vie (9.3 kilo - 1005D-)

Avec Christian on se retrouve rapidement sur cette descente, pour laquelle je n'ai pas trouvé un grand intérêt, hormis vouloir aller vite. Il est 22h07, lorsque nous arrivons ensemble à Villelongue. Un comité d'accueil est là : Mariano, Manue (bien évidemment), Reno qui sur blessure à été contraint de jeter l'éponge et Sylvain (fils de Thierry). Tous les 4 vous avez été une nouvelle fois une merveille de gentillesse, de conseils et de soutien : aller chercher mon sac, le remettre en place, remplir ma poche à eau, mon verre (certes que de l'eau, mais bon!). Je m'étais préparé un petit diner sur le conseil de notre coach montagne (il va se reconnaitre et vous le connaissez tous) salade de riz et un cacolac ! ne rigolez pas j'adore le lait. Je suis reparti estomac rempli, changé, donc tout beau sauf l'odeur des chaussures (Reno tu te souviens?), et le moral gonflé à bloc! cette étape doit me mener jusqu'à Cauteret ( 28.1 kilo 1971 D+ - 1550D- ravito intermédiaire au 12.5 kilo à Pouy Droumide), ça vous dit de me suivre ? alors continuez avec moi....

Il est 22h41 et redémarre accompagné d'un autre coureur, en direction du fameux pic du "Cabaliros". Nous ferons peu de kilo ensemble car il a un niveau supérieur au mien. Il ne voulait pas me laisser seul mais j'ai réussi à le convaincre de filer devant. Pour le panorama, c'est la nuit donc.....rien à voir. J'arriverai seul au ravito de Pouy Droumide, restera 726 de D+ sur une distance de 5,6 kilo. Le final de ce pic est très sévère avec une forte pente, mais une récompense m'attend : vous avez certainement déjà vu une mer de nuage lors de vos ballades en montagne de jour, mais de nuit ? et éclairée par la lune ? et bien voilà ma récompense : c'est majestueux, irréaliste, j'espère que les trailers ont pris le temps d'admirer ça.......maintenant, il faut descendre et je suis seul. Je veux aller vite car il reste 10.8 kilo avec donc 1409 D-. Je plonge vers cette mer de nuage, et cherche mon chemin. Heureusement les balises sont nombreuses et bien visibles,  mais toujours lever les yeux pour les chercher et balayer le terrain pour regarder ou tu mets tes pieds, ce n'est pas si simple! Hésitant, je me fais rattraper, et temps mieux, j'en profite pour me glisser dans un groupe. Chouette on a une vive allure, "l'ouvreur" est un aguerri de ces situations. Plusieurs kilo filent, mais à ce rythme j'ai besoin de me ravitailler, et à mon grand regret je m'arrête afin de récupérer en essayant de perdre le moins de temps possible. J'arriverai à 6h32 à Cauterets. Je suis déçu, j'ai perdu trop de temps sur cette portion. Comme prévu je continue tout de même à mettre en application mon plan : ravitaillement, couchage 1h, nouveau ravitaillement et départ pour la nouvelle étape :  Esquieze-Sére seconde base de vie (19.2 kilo 1056D+ 1259D-).

Cette portion était une complète inconnu pour moi, en fait c'est une montée et une descente partagé en 2 pour les kilos. J'étais en forme et attaquais allégrement cette montée, doublant même d'autres coureurs. J'avoue ne pas avoir été attentif au paysage, obsédé à ce moment précis d'arriver à ma seconde base de vie. La descente s'est bien faite aussi, mais l'arrivée sur Esquieze-Sére est pénible car sur une route goudronnée......et on n'en voit pas le bout. J'ai couru tout le long de cette portion afin d'être serein sur ces fameuses barrières horaires et ainsi avoir du temps sur les ravitos . Par contre j'avoue avoir été surpris du nombre de coureurs qui marchaient. Accueil très chaleureux des habitants d' Esquieze-Sére, ça fait du bien! Idem qu'à la première base de vie : je m'étais concocté un petit repas perso....change.........puis je me suis allongé 15 minutes sur un lit de camp. Je suis resté 1h au total à Esquieze-Sére. Il est 13h47 et grand temps que je file pour une autre étape, mais franchement j'étais bien et ça commençait à sentir bon .......direction sur Tournaboup (12 kilo 947D+ 208D-), et il ne restera que 30 kilo pour être de retour à Vieille Aure.

Ca démarre mal car je prends une mauvaise direction, et m'en aperçoit rapidement. Je reviens à la salle et de plus je n'avais pas bipé mon départ!! Bon, pas grave, toujours avec le moral et les armes sur le dos et aux pieds je prends cette fois ci la bonne direction mais accompagné d'une coureuse qui c'était planté aussi. En fait ça été une chance, car nous avions un rythme identique, et quand l'un baissé son allure l'autre remettez une couche! nous avons tchatché tout le long du parcours, c'est passé à la vitesse d'un éclair! Ce tronçon est sans intérêt pour la beauté des paysages. D'après ce que l'on ma dit il a été modifié suite aux inondations du mois de juin. Mais une surprise tout de même m'attendait : j'ai retrouvé notre brave Mariano  à environ 1.5 kilo de Tournaboup, Sympa! Tout de suite je lui demande s'il a des news de Valérie, ou en est-elle? Il n'en sait rien, il a voulu avoir l'info avant de me rejoindre mais il ne l'a pas eue ! hyper content, je passe au contrôle à 16h45, je suis persuadé d'aller au bout si pas de blessure. Je m'approche des tables de ravitaillement, et là incroyable qui je vois assis? Val et Boris!!! (pour ceux qui ne lisent pas les news du club ils étaient tous les 2 sur le 80 kilo), on se fait le bisous bisous, la joie est de rigueur, on papote un peu , mais très vite je remets Val sur le rail du départ. Nous partons mais séparé, comme nous l'avions convenu, sachant qu'elle aurait un rythme plus soutenu. Cette avant dernière étape nous mènera jusqu'au restaurant le Merlan (15.6 kilo 1223D+ 644D-)  avant la descente finale sur Vieille Aure.

Ce parcours est ponctué par le col de barège que je connais bien, ce col est en 2 parties, sur une distance assez courte de 8 kilo, mais pente assez raide :  1008 de D+. Je craignais fortement ce passage. La première partie est technique mais pente douce, la seconde pente raide. Toujours avec la même pensée d'aller au bout. Je suis arrivé au col bien essoufflé mais ça passe!! on bascule immédiatement vers le lac de Gouguet que j'adore, j'aime ce coté on se sent bien au cœur des Pyrénées. Maintenant direction le Merlan, pour moi c'est une descente difficile car la nuit approche. Je ne suis plus dans le timing que je voulais respecté, voulant arriver à Merlan juste avant la tombée de la nuit ! je suis fatigué et les premières hallucinations arrivent.....je ne connaissais pas! un mal au dos s'installe, difficile à supporter. Temps bien que mal, j'arrive à ce dernier ravitaillement et suis obligé de m'allonger afin de reposer mon dos. Allez, un dernier effort, et je repars vers la finale, Vielle Aure (13.6 kilo 175D+ 1424D-).

Je vais être bref comme a été longue, très longue cette descente, because : brouillard - nuit- pluie -  boue - pierres glissantes.....j'aurai bien aimé faire ça de plein jour avec d'autres conditions météo. Peu importe  j'arrive sur le goudron puis entre dans Vignec, surprise surprise! mon fils de Pau, Jérémie, est venu avec mon petit fils, Marvin, né le 31 juillet et sa maman Céline me voir arriver.....,  Jean-Baptiste, mon second fils est là avec sa ma belle soeur Véronique (que vous connaissez), mais aussi un couple d'ami, Jérémy et Christelle. Nous parcourons ensemble le dernier kilo, l'arrivée est dans le champ de ma vision, l'adrénaline monte et bien évidement j'accélère, bizarrement je n'ai plus mal au dos , les larmes sont là mais personne ne les verra  (je les rangerai bien précieusement pour ma prochaine course). Ma petite val est là aussi, voilà plus d'1h30 qu'elle m'attend !

Objectif atteint : FINISCHER  44h 44. Je suis rentré avec tout ce mon beau monde pour................boire une bière!!

J'ai trouvé extraordinaire , j'ai beaucoup appris et avec de la motivation, je sais que nous pouvons survoler les montagnes..... Je recommencerai de telles aventures !

Jean-Marie.

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