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Il y a un peu plus de huit mois que je me suis engagé dans cette aventure. Initialement j'étais inscrit sur l'UTMB mais je n'ai pas été retenu par ce satané tirage au sort. Forcément un peu déçu sur le coup mais j'ai très vite oublié cette tristesse quand j'ai découvert cette course : l’échappée belle

143km - 11000mD+

 

La course

Annoncée comme un vrai trail de montagne 100% mono trace permettant une traversée intégrale du sud au nord de tout un massif et pas des moindres un des massifs le plus sauvage des Alpes Belledonne. Pour la modique distance de 140 km et 10800 m de D+. Dixit le site, cette aventure humaine vous fera partir de Vizille en direction d'Aiguebelle en vous faisant traverser 19 cols (dont la madeleine , l'infernet, le moretan, le grand cucheron...), 1 glacier (de la Freydane) à franchir, des passages à 8 refuges (Jean Collet, les sep laux, de l'Oule, de la Pra...), au point culminant de la chaine le Pic de la Croix de Belledonne (2977m alt) et des panoramiques sur 16 lacs de montagnes. Bref très alléchant comme teasing ^_^.

Réservation validée en janvier maintenant Yapuka. Beaucoup d'entrainements comme tous et cet été 15 petits jours dans le massif de Belledonne pour aller repérer quelques passages. Car nous avions un Road book où la difficulté des passages était annoncée par un code couleur : ça allait du vert jusqu'au violet foncé en passant par le rouge et le noir. J'ai reconnu environ un quart du parcours pour me faire une petite idée tout en gardant pas mal de découverte le jour J. Après ces quelques reco j'ai été beaucoup moins confiant et le doute est arrivé par rapport à ma prépa. Car le parcours est aux trois quarts dans le rouge et noir et cela correspond à des pierriers immenses (plusieurs km) sans trace réelle où on doit en permanence choisir ses blocs et souvent poser les mains. Bref pendant l'entrainement j'étais de jour et frais, alors en m'imaginant dedans les nuits et avec 100 km dans les pattes j'ai beaucoup moins bien dormi les 15 jours avant la course :).

Bref le jeudi 29 nous voilà à Vizille pour retirer nos dossards et voir les dernières modifications de parcours en fonction des autorisations. Pas de grand changement mis à part que le glacier nous est interdit et que les derniers 8 km ne pourront pas se faire à travers champs mais sur la route. Pas très grave tout ça. Mais dans le gymnase une ambiance un peu particulière règne : pas une grande euphorie comme à l'accoutumée mais plutôt une ambiance pesante. Tous les coureurs parlent de la difficulté de leur reco et des barrières horaires qui vont être très serrées. Bingo je suis en stress... tous mes plans sont à revoir, je n'avais pas vu les barrières horaires sous cet angle là. Me disant que 18 h pour faire 58 km et 5000 m de D+ ça devrait le faire ... On verra plus tard que non pour beaucoup de personnes.

Le jour J est là, nous sommes le 31 Août à 5h30 dans le parc du Château de Vizille c'est un super parc mais à cette heure là malheureusement on ne voit pas grand-chose (ça aurait été sympa une allée en flambeau). On fait moins les malins. Sur les 650 à avoir pris leurs dossards hier déjà 80 ont renoncé à prendre le départ ; c'est assez étonnant mais ils ont certainement bien fait car c'est très difficile de se faire rapatrier dans la première partie. Il faudra aller jusqu'a la base de vie située à fond de France ou attendre plusieurs heures en montagnes pour trouver un moyen de se faire ramener (c’était annoncé clairement par l'organisation).

6H00 Départ l'ambiance est moins pesante que la veille, tout le monde à envie d'en découdre et nous aussi. Je dis nous car nous sommes 4 amis Toulousains à participer. Mariane Sagot, Christian Lambert et Cédric Géa, mais aussi des amis et ma famille qui vont nous suivre tout au long du parcours et nous aider à réussir cette aventure.

La première section fait 16 km et 1500 de D+ 138 de D-

Le Départ est assez roulant pour étirer le peloton. Je prends le départ un peu rapide avec l'idée de me donner un peu de marge sur les barrières horaires. On commence par un kilomètre vertical dans les bois de Vizille après on arrive sur les crêtes pour nous amener au pied de la station de Chamrousse. Jusque là pas de soucis. Je retrouve ma compagne Maéva et un cousin au premier ravitaillement à l'Arselle. C'est le début mais ça fait déjà du bien de voir du monde que l'on connait. Christian est 10 min devant moi et mes deux autres compères 20 min derrière.

Km 16 - Il est autour de 9 h .Prochaine section direction refuge de La pra 11 km 820 de D+ 347 de D-:

Je me suis peu ravitaillé en me disant que c'était une petite section et que ça allait aller vite. Là j'ai fait une première erreur. Belledonne commence à nous montrer ses charmes on arrive sur des lacs de montagne (lac Achard, lac robert et le lac David) avec le soleil levant tout simplement magnifique. On pouvait aussi distinguer quelques truites gobant au petit matin. Mais Belledonne nous montre aussi de quoi elle est faite et les premiers pierriers et montées de col raides où il faut poser les mains sont là. Bref la section soit disant rapide se transforme en un premier défi. J'arrive enfin au refuge de la Pra avec les cuisses un peu entamées. Mais je retrouve deux autres amis qui avaient fait 4 h de rando pour venir m'encourager. Mon départ rapide m’a mis dans le rouge j'espère que je ne vais pas le payer, mais il m’a permis de me mettre à l'abri de la barrière horaire. Du coup je prends le temps de me ravitailler même si je sais que je suis sur un Ultra et qu'il faut que je prenne le temps pour manger ... les réflexes font que je mange vite et je repars pour un gros morceau.

Km - 27 Il est autour de 12 h. Prochaine Section direction refuge Jean Collet 12 km 1040 de D+ 1176 de d-: en passant par la Croix de Belledonne 2926 m.

Un gros morceau pas pour ses km mais pour sa montée à 3000 dans les rochers et aussi les premières traversées de névé. La montée à la croix de Belledonne se fait en aller retour donc on se croise entre coureurs. La montée se fait dans un mélange de terre et de cailloux on a du mal à trouver des appuis stables, par contre ceux qui descendent se régalent tout schuss : vivement la descente. Arrivé en haut magnifique point de vue sur ce qui nous attend et les alpes aux alentours. Le Mont Blanc, une petite pensée à Mariano qui doit être en train de se préparer.

La descente est un régal entre glissade sur la neige et les cailloux, puis une remontée au col de Freydane encore dans les cailloux et la neige. Par contre la descente est un vrai couloir, n'ayant pas pu traverser le glacier, nous voilà dans une pente impressionnante sur plusieurs km sans sentier dans un sol très meuble. Heureusement qu'il n'a pas eu de pluie sinon la descente était infaisable. D'ailleurs je ne sais pas ce qu'avaient prévu les organisateurs pour une météo humide ... On arrive enfin en bas sur un lac blanc très joli qui contraste avec la transparence des tous premiers lacs rencontrés auparavant. Puis quelques montées et descentes tout aussi techniques qui ne permettent guère de courir, trottiner tout juste. Je suis bien entamé je croise une bénévole qui annonce le ravito dans 500m, enfin... Mais je passe la pointe qui me cachait le point de vue et je m'aperçois encore une fois qu'il ne faut pas écouter les bénévoles il y avait bien 500 m mais à vol d'oiseau par contre le passage par le cirque lui était bien plus long. Heureusement je l'avais en point de mire donc le temps passe plus vite même si la vitesse moyenne reste la même.

Arrivé au ravito je croise Christian toujours en forme on reste sur le même écart c'est rassurant lui aussi a un peu de mal. Etant large sur les barrières horaires et ayant réussi enfin à me dire que j'étais sur un Ultra et que j'avais le temps j'ai pris bien 25 min sur ce ravito pour me refaire la nouille car une des plus grandes sections arrive.

Km 38 il est autour de 16 h. Prochaine section direction la base de vie à Fond de France 20 km 1400 D+ 2239 de D-

On est dans une partie ayant la plus longue portion de noir aussi bien en montée qu'en descente. Vous vous souvenez ce que cela veut dire : du pierrier et du gros pierrier à gogo ;).

Cette section enchaine les cols les un derrière les autres Col des mines de fer, brèche fendue, pas de la coche, col de la vache... Bref des cols qui commencent à entamer le moral bien que le paysage soit splendide, le soleil est en train de se coucher révélant des couleurs plus chatoyantes à mesure que l'on monte, quel coin magnifique. En plus de ce paysage on a le droit à la faune qui n'est pas du tout craintive. Un groupe de bouquetins nous nargue dans la montée au col de la vache sautant de caillou en caillou alors que nous, nous misérons à trouver notre voie dans cet amoncellement de pavasses instables.

Le moral est là je retrouve mon pote Christian quelques km plus bas. Nous avons toujours gardé le même écart et la nuit venant il me propose de partager la course ensemble. Je n'ai pas hésité une seconde, ça sera bien plus sympa et pendant les moments de doute on sera plus fort.

Nous ne sommes qu'à la moitié de la section, on a fait tout le d+, restent les 10 km de D-. Il n'y a pas de ravito prévu sur 20 km, heureusement il y a beaucoup de torrents. Bien que j’ai rechargé à fond au dernier ravito, je suis à sec. Je charge dans un torrent.

La descente commence, on arrive sur les lacs des sept laux, un barrage immense, enfin un peu de plat pour allonger la foulée et se dégourdir les jambes. Cette récréation fut de courte durée, car on a vite repris la descente technique et dans des rochers et racines humides. Amis de la glissade nous voilà ;)

La nuit est là on prend le temps de descendre rien ne nous presse on est dans les barrières. On arrive à la base de vie à 21h30. On est 250 sur 650, donc très peu de concurrents passés. L'organisation a décidé d'augmenter les barrières horaires passant de minuit à 3 h du matin. Mais malgré ça beaucoup de coureurs n'y arrivent pas ou ne repartiront plus. C'est l'hécatombe : 63 % d'abandon, moins de 250 personnes repartent de ce point.

Nous on est reparti, par contre on a bien pris le temps de retrouver nos amis qui nous ont chouchouté pendant que l'on prenait un vrai repas, on a pu se changer et repartir fringuants ;)

On commence à l'avoir un peu dure, les cuisses sont fatiguées mais le moral est là on décide de ne pas dormir ici et de voir ce qu’il en est au prochain ravito.

Km 58 il est autour de 23h Prochaine section direction Gleyzins 14 km et 1100 de D+ 1008 de D- :

On réattaque directement par un mur dans les bois pour arriver sur des petits chalets heureusement habités par des bénévoles qui prennent bien soin de nous avec un petit café chaud. On refait une pause, ça y est je suis bien rentré dans le moule de l'ultra, je fais des pauses régulièrement pour me retaper. Maintenant il faut être finisher quoi qu'il en coûte. Sur la deuxième partie, les barrières horaires sont longues donc le but : terminer, même si il faut 54h.

On arrive sur le lac du léa où les bénévoles ont dispos é des bougies tout le long du lac : effet garanti .Tout ça pour nous accueillir avec du café et des petits gâteaux. Il est autour d'une heure du mat. La caféine n'est pas de refus.

On arrive une heure plus tard à Gleysins. Là c'est un peu le drame la fatigue est là, la tête n'y est plus trop, le moindre caillou glissant, ou qui sort un peu du sol, je me le tape, je glisse tout le temps, je tombe souvent. La prochaine partie est la plus dure de la course. Nous décidons de stopper là pour se ravitailler et aussi se reposer. Des lits de camps sont à notre disposition dans une étable où il y a encore de la paille et du foin dans les râteliers, il ne manque plus que les chèvres. Bref pour nous ça sera un repos salvateur de 30 min. Maeva me réveille 30 min plus tard, je lui demande ce qu’elle fait, ça fait tout juste 5 min que je dors. Malheureusement ce n'est pas le cas, le réveil est compliqué, on est complètement froids et gelés, on se change, on se ravitaille encore une fois et hop c'est reparti.

Finalement quelques mètres plus loin on est des hommes neufs, la forme est là le moral aussi bref en route pour la prochaine section.

Km 70 il est autour de 3 h du matin. Prochaine section direction Super collet 20 Km 2300 m d+ 1385 de D- 

On commence par un gros morceau, heureusement j'étais venu le repérer. Ce qui nous attend : 1500 m de d+ sur 6 km avec 2km et 500 d + dans un gros pierrier pour rejoindre le col du Moretan.

Bref c'est dur mais ce repos nous a donné des ailes. On a pris notre temps mais on le fait en moins de 3 h ( il m’a fallu moins de 2 h en reco mais la fraicheur était là ). On arrive au lever du jour au col retrouvant des bénévoles congelés. Il avait gelé à 2500m, par contre la mer de nuage avec les sommets qui brillent aux lueurs du soleil ça n'a pas de prix. On profite de ces instants magiques et on commence à regretter d'être montés jusque là. On commence par la descente d'un névé très pentu et surtout dur comme du caillou, il avait regelé. L'organisation n'avait pas prévu ça, seuls quelques mètres de bout de corde nous aident un peu mais le névé fait presque 1 km. Ce qui devait arriver arriva je suis tombé et j'ai fini sur les fesses la descente, avec un joli bleu, mais plus de peur que de mal.

La suite n'est pas plus engageante, on descend une petite crête très effilée et très pentue sans sentier, juste des plantes grasses complètement gelées; encore une fois tout le monde était surpris de la raideur et de la difficulté, beaucoup de chutes sur cette partie. On n’en voyait pas la fin. Une fois fini ce deuxième km de descente, tout le monde était sec par la crispation, on s'est tous retrouvé en bas pour reprendre des forces et discuter de ce passage. Ca faisait un peu thérapie de groupe mais ça avait le mérite d'exorciser le mal et de retrouver le moral pour repartir.

On se retrouve sur des plaines d'alpage avec ces premiers rayons de soleil nous réchauffant aussi bien le corps que le moral. En route pour une longue descente et surtout pour un coup de bambou avant le prochain ravito. Dernière montée de cette section 900 m de d+ sur 4 km c'est raide très raide. Tous les coureurs font du surplace. Nous aussi jusqu'à ce que l'on voit un trailer déboulé comme un âne à contre sens. Ce gars, c'était un pote à moi de lyon, Lionel. Il est parti à notre rencontre. Le fait de le voir et de discuter d'autres choses nous a fait monter assez rapidement si je puis dire et on a laissé pas mal de monde dans cette montée .Arrivé à Super collet, un comité d'accueil nous attend, beaucoup d'amis sont là. On prend le temps de bien se ravitailler car cette section était de loin la plus dure, heureusement que l'on avait dormi avant.

Bref on repart pour la prochaine section. Une fois celle-ci passée, il ne nous restera que du rouge , vert et bleu, bref plus rien comparé à ce que l'on a fait.

Km 90 il est autour de 12 h Prochaine section direction Val pelouse 15 km et 1047 de D+ 1299 de D- 

Je n'ai pas trop de souvenir de cette section le seul qui me revient c'est qu’elle était interminable. On avait sans cesse la sensation de ne jamais arriver, vous savez quand on croit que l'on arrive au col et bien non il est encore de l'autre côté et bien ça, ça nous l’a fait pendant 15 bornes et c'est super long ;). Heureusement Lionel nous a refait la même à 2 km du ravito et rebelote on reparle d'autre chose et hop en deux deux on est au ravito.

Là encore notre comité d'accueil est au complet, un peu plus de 10 personnes pour nous encourager. Ca donne un bon coup au moral et ça nous rebooste surtout que l'on va commencer la deuxième nuit. On est presque sûr que l'on va arriver au bout mais il ne faut pas se blesser. Surtout que les rumeurs du peloton vont de bon train : le premier en Oscar Perez en 29 h ça fait à peine 5.5km/h de moyenne, plus de 80 % d'abandon. Bref on ne veut pas être dans ces 80 % on veut être Finisher de cette première hors norme.

Km 105 il est environ 17h .Prochaine section direction Grand col du grand cucheron avant dernière étape :) 17 km 900m de + 1360 de D-

On rentre dans la partie mentale, la barre des 100km est passée, on est presque à la fin sans y être, il nous reste encore un marathon. Tous les grands cols sont passés, plus qu'un à 2000 m ce n’est pas grand-chose, allez hop on y va. Mais c'est sans compter l'arrivée de la nuit. Cette deuxième nuit que tout le monde redoute et ne voulait pas passer en montagne. Là on n’a pas le choix, il faut la faire. Le début passe assez vite, on passe le col, on rencontre des bénévoles sympas, on est sur la crête où on voit de chaque côté éclairé par les villes Chambéry ... On a même droit à un feu d'artifice au loin que l'on a pris le temps d'admirer.

Mais là on était encore en début de soirée, plus la nuit arrive plus c'est dur, la descente est encore une fois très raide, technique et super glissante. Les km ne défilent pas et le moral est en berne on s'arrête souvent, on cherche les champignons pour vous dire à quel point on est dans le creux. Même si Lionel nous refait le coup de nous rejoindre, le moral est dans les chaussettes ça fait 42 h de course on n’a dormi que 30 min et ça se ressent. On avance difficilement, on ne voit pas le bout de cette section malgré les encouragements de Lionel. Cette descente est horrible, tout en devers et glissante. Les muscles sont crispés encore une fois de partout, on échappe souvent aux gamelles mais hélas pas tout le temps ;) ... Elles sont toujours sans bobo donc on continue. Lionel nous emmène jusqu'au ravito mais on n’arrive pas frais du tout, le regard dans le vide malgré tous nos supporters autour.

Le petit plus qui nous achève la dernière section ne fera pas 13 km comme initialement mais 18 km ça parait rien 5 km en plus, mais à notre vitesse moyenne de 3.3 on sait que ça va nous mettre une grosse heure en plus. On sait que l'on va terminer, le chrono ne nous importe plus, on en sera de ces valeureux 20 % qui auront terminé. Avec le peu de réflexion qui nous reste, on arrive à se décider de prendre 2 h de sommeil ça ne sera pas de trop. Encore une fois au réveil j'ai l'impression que ça fait 5 min que je dors. Je suis ronchon et tout cassé. Heureusement Maéva est là pour me réveiller en douceur et panser mes quelques plaies dues aux chutes. Nos supporters sont là eux aussi, ils n'ont pas dormi beaucoup plus que nous mais ils ont le moral et c'est communicatif. On prend un petit déjeuner au ravito et on repart.

Km 125 il est 3 h du matin. Prochaine section direction L'arrivée à Aiguebelle 18 km et 600 m de D+ 1850 de D-

Le moral revient petit à petit même si on a la gueule dans le cul. L'organisation nous a prévu encore une bonne section finale pleine de petits raidillons et de descentes toutes aussi raides. Heureusement c'est moins glissant que l'arrivée sur le dernier ravito.

Les dernières parties sont toujours euphoriques, on sait que l'on va arriver et ça nous donne des ailes;) d'autant plus que les 8 derniers km, même s’il faut faire 1400 de D-, sont sur de la piste ou du goudron, on se remet même à courir, ça va vite très vite ^^ enfin vite comme une fin d'ultra on croit que l'on est à 17 km/h mais on est tout juste à 9 km/h

Bref on est en train d'en finir avec ce trail hors du commun. On va tellement vite sur nos prévisions que l'on a 2 h d'avance et nos supporters ne sont pas là. Plus de batterie dans le téléphone pour les prévenir :( Heureusement on croise Maéva et une amie à 1 km de l'arrivée, elles appellent les troupes, mais ils sont un peu partout dans un gite, au café, encore au dernier ravito.

Bref on est les seuls coureurs à avoir fait 49h de course et à avoir attendu 20 min à 200m de l'arrivée pour pouvoir partager notre arrivée avec eux. Car on leur devait bien ça, sans eux on n’aurait certainement pas terminé cette aventure. Voilà on est Dimanche à 7h23, Km 143 et 11 000 m de D+ on passe l'arrivée devant nos supporters venus avec le champagne pour fêter cet exploit avec nous. C'est que du bonheur de vivre ça avec eux, quelle course, que c'était difficile moralement et physiquement mais que c'était magnifique et bon de voir jusqu'où on peut arriver...

Sur les quatre toulousains nous somme 3 à avoir terminés. Christian en même temps que moi, et Marianne en 52 h qui termine seconde séniore. Malheureusement Cédric a abandonné pour des problèmes digestifs liés à une soupe sur un des ravitos 

J'espère ne vous avoir pas endormi avec ce récit que je voulais court mais qui au regard de cette course ne le pouvait pas. Je vous conseille vivement d'aller réaliser ce trail hors norme. Mais soyez prévenus, ce n'est pas un trail roulant comme l'UTMB, on se rapproche plus d'un Andorra trail mais en encore plus difficile.

Maintenant c'est la récup pour moi, musculairement tout s'est bien passé, j'ai vite récupéré, par contre le sommeil me manque même au bout d'une semaine. A très bientôt sur les berges de la Garonne. Prochain objectif les hospitaliers mais en mode pacer pour des amis ;)

Ps : les valeurs annoncées sont approximatives j’ai plus toute ma mémoire sur les horaires et les distances sont les valeurs officielles mais les valeurs mesurées sont un peu plus importante.

 

Toutes les photos

Disponibles dans la galerie photos du site : ICI

 

 


Posté le: il y a 10 ans 7 mois par BOURRIER David #157
Portrait de David BOURRIER
Voila la vidéo officielle de l'échappée belle avec en prime deux petites apparitions qui sera me retrouver ^^


Posté le: il y a 10 ans 8 mois par JUDE David #67
Portrait de David JUDE
Bravo pour ta performance, et pour ton super compte rendu.
Ils sont trop forts les "David" :whistle:
Posté le: il y a 10 ans 8 mois par CHAVANON Ludovic #41
Portrait de Ludovic CHAVANON
Bravo David !!!
Posté le: il y a 10 ans 8 mois par BOURRIER David #33
Portrait de David BOURRIER
Jérôme Test importation vidéo sur le Forum Validé. Bravo à toute l'équipe pour tout ce boulot énorme :)
Posté le: il y a 10 ans 8 mois par BOURRIER David #32
Portrait de David BOURRIER
Pour ceux pour qui le CR est trop long, je comprends bien ;)

Voila une superbe vidéo de la course vue de l'intérieur. On nous voit souvent dessus et notre arrivée est filmée ^^

Posté le: il y a 10 ans 8 mois par BOURRIER David #31
Portrait de David BOURRIER
Humm le TOR pourquoi pas ;) non je rigole mais il y a une nouvelle course chez nos amis suisse qui est en train de me tirer l’œil La X alpine RACE 111km et 8600 de D+ :)
Posté le: il y a 10 ans 8 mois par DEPIERRE Jerome #13
Portrait de Jerome DEPIERRE
Bravo David !!!
Les 160km classiques (UTMB, GRP ou GRR) vont te paraitre fades après ça.

Il ne te reste plus qu'Andorre ou le TOR ;)

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