A défaut de relater ma dernière course - elle est trop ancienne et je n’en ai pas le moindre souvenir, d’ailleurs c’était où ? – je vous parle cette fois de nos dernières (petites) vacances, car elles ont un lien bien sûr avec votre sport favori, sinon ce serait sans intérêt.
Tout a commencé ce dimanche de mai, dès notre arrivée à Lisboa, au Portugal (lire Portougaouch). A peine arrivés, ma dulcinée et moi-même attaquons une petite ballade de découverte des alentours de l’hôtel, à quelques encablures des rives du Tage. Et là, nous y croisons des coureurs (à pied), dossard accroché au maillot, en pleine phase d’échauffement.
Curieux comme des Pacmen, nous nous approchons de ce qui ressemble à une ligne de départ, comme on en rencontre aux abords de notre Confluent.
Si vous regardez de temps en temps les informations, vous n’êtes pas sans savoir que ce pays n’est pas dans une forme financière éblouissante. Hé bien les Portougaouchs ont trouvé la parade en organisant une course pédestre de 10km, en ville.
Mais pas n’importe laquelle, sinon l’info serait bidon, non, une course qui a un lien avec leur souci quotidien : los impostos ! 
Même sans pratiquer le lusitanien couramment, il est relativement aisé de traduire le pourquoi de la course !
Por uma MAIOR Justiça Fiscal
Et en plus, comble du comble, à y être, autant en mettre une bonne couche, … le départ est donné …. devant la porte du Ministério das Finanças
Le lisboète est taquin.
Ceci pourrait donner des idées au bureau du PAC, apparemment à la recherche d’un nouveau concept de course à organiser.
A noter que l’ouverture n’est pas assurée par des bénévoles à vélo, mais par la brigade locale dont on ne sait si elle est présente à titre gracieux ou si elle est mandatée pour éviter tout débordement, avec jets de bacalhau salée sur les façades du ministère incriminé.
Notre voyage ayant débuté avec cette surprenante coïncidence, il ne pouvait se terminer autrement qu’avec une deuxième surprenante coïncidence.
Notre avant-dernière nuit, nous la passons à Marvao, un petit village proche de la frontière espagnole. Au petit matin, 11h, lors de la visite du château soi-disant le mieux conservé d’Europe, nous tombons sur la table de pointage de l’UTSM, l’Ultra Trail de Sào Mamede, un 100 km avec un D+ de 3800. Le passage au château (Alt 800m) se trouve au 60ème km.
Les mecs sont sympas, mais comme c’est une grosse pagaille, Sandrine décide d’assurer le PAC (Pointage Au Château) à la manière du PAC, c’est-à-dire sans faille.
Les organisateurs nous invitent à venir participer l’année prochaine. Moi, je ne pourrai pas, je serai blessé, mais ce pourrait être une belle course pour vous, je pense.
En tout cas, les coureurs qui arrivent là à cette heure – départ minuit, 11 heures de course pour 60km - sont aussi peu frais qu’une morue ou qu’un maquereau des anciens docks de la capitale. Il fait 26/27°C.
A noter que les premiers sont passés à 5h50.
Nous encourageons les concurrents style Arrivée des 24h du Confluent. Il n’y a d’ailleurs que nous deux pour les encourager, les coureurs sont même surpris d’entendre des « Bravo » et des « allez les gars (c’est presque fini) ! » et nous répondent par des « obrigado » ou par des riens du tout. Dans le dur, les mecs.
En tout cas, nous faisons état de la PAC-jovialité.
Voilà, le PAC s’exporte, on l’a même vu sur le nez de l’Europe, le point le plus à l’Ouest du continent.
Le Portugal est un pays à découvrir, c’est très beau et l’accueil y est très sympathique.
En plus, il y a des types qui courent…
Bises à tous
Adeus
